Le domaine aujourd’hui

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L’acquisition du domaine par le Département des Yvelines

Le 19 août 1983, le Département des Yvelines, sous la présidence de Paul-Louis Tenaillon, se porte acquéreur du domaine. La demeure va faire l’objet d’un programme complet de restauration à la fin des années 1990 : ravalement des façades, restauration et aménagement des différents étages, restauration du mobilier et des tapisseries… Dans le même temps, le parc est réhabilité, puis ouvert au public peu de temps avant la fameuse tempête du 26 décembre 1999. Il faut le fermer à nouveau : les dégâts dans le parc sont importants, de nombreux arbres sont tombés, le séquoia a perdu sa cime… Une replantation est donc entreprise. Le Département des Yvelines achète l’orangerie de Madame Élisabeth en 1997, dernier acte d’une résurrection à peu près complète. Bien que bousculé, remanié, transformé au fil du temps, le petit paradis de Madame Élisabeth a survécu, bon an, mal an – une chance pour l’Histoire : car il s’agit de la dernière résidence princière qui, à Versailles, ait pu être conservée dans son ensemble.
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Une promenade historique

Remarquable à plus d’un titre, le Domaine de Madame Elisabeth s’étend aujourd’hui sur plus de sept hectares. Le parc témoigne de la beauté des jardins princiers au siècle des Lumières. Plusieurs éléments hérités des plans de La Brière évoquent cette période : l’orangerie, l’allée des tilleuls surplombant l’avenue de Paris, la grotte, les grandes perspectives encadrées de bosquets. La demeure, profondément transformée au XIXe siècle, aurait conservé trois salons correspondant au cœur originel de la maison, de même que certaines boiseries. Le mobilier de Madame Élisabeth est pour une grande part conservé au château de Versailles. Le Domaine, longtemps resté méconnu du public, est aujourd’hui un lieu dédié à la nature, aux arts et à la culture. L’Orangerie présente deux expositions d’art et d’histoire par an. Le parc accueille régulièrement des animations pour tous. Les sculptures contemporaines présentées dans le parc et le jardin de l’Orangerie créent un lien indispensable entre histoire et modernité.
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Un parc familial et écologique

Différents espaces structurent le parc. Les ruches, le potager biologique, la zone d’écopâturage donnent une dimension écologique au Domaine. Depuis 2003, les jardiniers du Département entretiennent le site sans produits chimiques. L’objectif est de reconstituer le patrimoine végétal tout en mettant à profit les espaces dégagés pour redonner une unité paysagère à l’ensemble. Le projet a été conçu autour d’un fil conducteur, véritable « fil d’Ariane » destiné à organiser l’espace tout en évoquant l’histoire du parc. Matérialisé par des chapelets de buis et un tunnel de verdure, il réunit deux vestiges du passé : les rochers à l’entrée et la grotte au fond. Les pelouses, plus soignées au centre du parc, se détachent visuellement des zones laissées plus naturelles sur le pourtour. Le choix des essences respecte l’esprit du lieu : en périphérie, plantation d’espèces indigènes pour conforter son aspect champêtre (chênes, érables, tilleuls, pins sylvestres, sapins, mélèzes, pommiers et poiriers) ; au centre, introduction d’arbres d’origines géographiques diverses pour illustrer l’esprit romantique du parc (chêne rouge d’Amérique, sophora, cèdre du Liban, catalpa, tulipier de Virginie, copalme d’Amérique, gyngko biloba, arbre aux mouchoirs).
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